Bonus: Liturgie, Communauté, Vie dans l’Esprit. Texte commun

Liturgie – Communauté – Vie dans l’Esprit

Texte commun

 

 

Ensemble, réfléchissant aux dons de l’Esprit dans la vie liturgique et communautaire de l’Eglise, nous nous accordons sur ce qui nous est essentiel :

 

  1. Ensemble, nous reconnaissons que devant les dons du Créateur, tout baptisé est invité à la louange : « Que tes œuvres sont grandes, Seigneur, tu les fis toutes avec sagesse. » (Psaume 104/103,24) La louange est le chant naturel de celui ou celle qui, par son amour, répond à l’amour qui lui est donné. Le mot eucharistie ne dit pas autre chose : Merci ! ou en langage ecclésial : Nous te rendons grâce !

 

  1. Ensemble, nous reconnaissons dans l’eucharistie de l’Eglise le centre de sa liturgie, qui offre au monde la Parole de Dieu et la présence du Corps du Seigneur.

 

  1. La liturgie est un service public, action du peuple ou action pour le peuple de Dieu. Elle n’est pas le monopole de spécialistes célébrants, mais la tâche et le privilège de tout le peuple des baptisés concélébrants.

 

  1. Tenant sa vigueur de l’eucharistie, toute célébration au nom de Jésus, accueille sa réelle présence. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Matthieu 18,20) Même hors de l’eucharistie, il est naturel aux chrétiens de se réunir « assidus à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » (Actes 2,42)

 

  1. Ensemble nous affirmons que notre communion à la Présence de Jésus construit la communauté. Quand la prière commune nous réunit au nom de Jésus, malgré nos différences et divergences confessionnelles, nous faisons Eglise, Eglise certes imparfaite, puisque divisée, mais Eglise en marche vers l’unité.

 

  1. Ensemble, nous reconnaissons que dans l’histoire, les communautés locales inventent des formes d’expression liturgique diverses selon les temps et les lieux, les moyens à disposition et selon leur compréhension de l’Evangile. Les cultures forment l’expression multiple d’un message unique.

 

  1. Des formes liturgiques apparues dans le temps ont été « canonisées ». Aujourd’hui encore ces traditions sont pour beaucoup de fidèles le lieu et le temps où s’exprime et se nourrit leur foi.

 

  1. La vie n’est ni figée ni univoque. Ensemble, nous reconnaissons que les cultures où s’implante l’Evangile sont diverses. Renouvelant le message dans le temps et l’espace, de nouvelles formes liturgiques peuvent naître comme expression commune de l’expérience du salut. L’exigence première est que toute liturgie nouvelle, par sa vérité, sa dignité et sa beauté, soit à la hauteur de l’événement inouï : Dieu vient vers l’homme et invite l’homme à venir vers lui.

 

  1. Tout en transmettant un message unique dans l’unité de foi, la diversité des formes liturgiques répond aussi à la diversité des tempéraments des peuples et des personnes. Ainsi peut naître une richesse à la fois une et multiple.

 

  1. Ensemble, nous reconnaissons que la liturgie, œuvre du peuple et pour le peuple, est d’abord l’œuvre de l’Esprit. « Que l’Esprit suscite votre prière sous toutes ses formes et en toutes circonstances » (Ephésiens 6,18), car c’est « l’Esprit qui crie en nous : Abba – Père ! » (Galates 4,6) Invoqué sur l’assemblée et l’adhésion des baptisés, l’Esprit réalise la Présence de Dieu dans la communauté, en chacun des baptisés et dans le monde.

 

  1. Ouvrant sur le monde la liturgie après la liturgie, l’Esprit poursuit son action dans le cœur des hommes et des femmes. Invoqué et accueilli comme la Présence qui donne sens à toute vie, il répond à leur désir de plénitude et de bonheur, à la quête des « mendiants de l’Esprit » (cf. Matthieu 5,3).

 

  1. Ensemble, nous sommes convaincus que dans la vie personnelle et ecclésiale, l’Esprit est capable de faire toutes choses nouvelles. L’Eglise, plutôt que de se sentir bousculée par la nouveauté, doit accueillir dans le destin des personnes et des communautés l’inattendu de la grâce, « discernant ce qui est agréable au Seigneur » (Ephésiens 5,10).

 

  1. Ensemble, nous constatons que dès ses origines l’Eglise se vit comme communion et communauté. Convoquée par la Parole, elle est dans le temps des hommes l’image de la communauté de la Trinité. Nous nous réjouissons de voir fleurir au cours de l’histoire cette exigence communautaire et d’en voir de nouveaux fruits aujourd’hui. Sous des formes diverses, la communion fraternelle est la marque de fabrique de l’Eglise, sa manière d’affirmer la liberté personnelle des baptisés contre l’anonymat et les pressions de la société ambiante.

 

  1. La liturgie après la liturgie, c’est aussi la liturgie hors des murs de l’Eglise, dans l’espace public. La diaconie de l’Eglise lie l’amour vécu dans la liturgie et l’amour actif pour la vie du monde. L’audace de l’Esprit encourage les chrétiens à créer avec audace de nouvelles formes de vie en commun.

 

« Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : ce sera là votre culte spirituel. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12,1-2)

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